Hôtel logistique à La Valentine : NON à un entrepôt de camions !
L’opération ≪ a pour ambition de développer une offre commerciale absente du territoire qui permet de capter les flux entrants de marchandises pour optimiser ensuite les livraisons en organisant une distribution mutualisée du ≪ dernier kilomètre ≫ à partir d’un vaste point de stockage en agglomération.
Ce qui est prévu :
Six cellules logistiques d’une surface de plancher d’environ 3 000 m² chacune réparties sur deux niveaux et leurs bureaux associés d’une surface de 1 700 m² environ ;
69 places de stationnement pour les véhicules légers à l’ouest du bâtiment logistique, de 127 places pour les véhicules utilitaires au sud et de 34 places pour les poids lourds au nord ;
27 quais poids-lourds (20 au nord du bâtiment logistique et 7 au sud.
Et en plus :
Une zone de restauration, sur une surface de plancher de 3 300 m², comprenant 4 bâtiments sur 2 niveaux avec 121 places de parkings en sous-sol, 10 places extérieures et un bâtiment en rez-de-chaussée.
Les raisons de notre opposition
Illégalité par rapport au PDUi
Le règlement graphique du PLUi, dans sa section de l’OAP Marseille La Valentine, classe la zone pressentie par le projet d’Hôtel logistique, notée SBM sur ce plan, en UEa2, catégorie a. D’autres espaces sont classée b ou c. Le liminaire de cet OAP sectoriel dit explicitement que le terrain SBM est « un terrain stratégique pour la ville de Marseille qui doit permettre de créer une offre de services (équipements sportifs, espaces de détente) qui permettra d’améliorer la vie quotidienne des employés et des consommateurs ».
Cette OAP est très explicite sur la destination de ce terrain, et le défini comme un « espace de paysage à améliorer ou conserver », « un pôle de vie », « un espace d’activité », noté qui ne soit ni bureau, ni commerce.
Minoration du nombre de PL
On nous annonce un trafic de 30 poids lourds / jour pour 27 quais PL, soit un taux d’occupation de 1,1 … ce n’est pas possible ! Un quai est rentable à partir de 6 PL / jour … et avec une telle donnée, on arrive à 162 PL / jour…
Et donc, le nombre prévu de véhicules utilitaires – 150 / jour, est également à revoir. Si le nombre de PL augmente, le nombre d’utilitaires va croître en proportion… 810 / jour… même électrique, ça va bouchonner !
Les études Trafic, l’étude Qualité de l’Air, l’étude Bruit sont donc fortement minorées !
Horaires et ouverture du site non précisées
De plus, malgré nos recherches dans la masse de documents transmis, nous n’avons pas trouvé de renseignement sur les heures et les jours d’ouvertures du site. Seul, figure une mention d’un travail des employés en 3 X 8.
Est-ce à dire que le site sera ouvert 7j/7 et 24h/24 ?
Un quartier déjà saturé
La zone commerciale de La Valentine est la plus importante de Marseille en surface de vente. Elle draine 6 millions de visiteurs annuels, dont les clients viennent d’une grande partie de Marseille, mais aussi des communes aux alentours : La distance moyenne parcourue, pour ces clients, est de 18 km.
La quasi-totalité du quartier est exposée à des nuisances sonores dépassant les niveaux d’exposition recommandés par l’OMS.
La concentration en dioxyde d’azote estimée (24 μg/m³) est plus de deux fois supérieure au niveau de qualité de l’air recommandé (10 μg/m³) et la concentration en PM10 sur le boulevard de la Barasse (51 μg/m³) est plus de trois fois supérieure au niveau recommandé (15 μg/m³).
Un quartier coincé entre une autoroute très souvent saturée et une ligne de chemin de fer, qui plus est, dans la vallée de l’Huveaune qui subit les phénomènes de toute vallée encaissée, à la fois de stagnation des polluants et de couloir de vents dominants ramenant la pollution du centre, du Port et même de Fos.