Revendication du CAN : développer les circuits courts d'alimentation

Les objectifs de la Convention Citoyenne sur ce sujet-là rejoignent ceux du CAN et vont dans le sens de nos 6 associations ou groupements. 

Proposition de la Convention Citoyenne :

La notion de « circuit court » désigne aujourd’hui le fait qu’il y a peu ou pas d’intermédiaires entre le producteur et l’acheteur final. Elle ne se confond ainsi pas  systématiquement avec la proximité géographique, ce que nous souhaitons faire évoluer.

Nous avons conscience que les productions locales ne sont pas forcément les plus performantes d’un point de vue environnemental. 〈 NOTA : nos 6 associations promeuvent une production biologique Nous tenons néanmoins à l’idée de circuits courts territorialisés, car c’est en rapprochant les consommateurs et les producteurs qu’il est possible de changer l’ensemble de notre système alimentaire.

  • Favoriser, sur les territoires, le développement de nouveaux circuits de distribution qui valorisent les produits issus de circuits courts, durables et de saison. Pour défendre et valoriser ces produits, nous avons pensé à différents outils qui comprennent la création :  d’un label, de fermes municipales et de plateformes de regroupement des productions. Nous nous en remettons aux assemblées et autorités compétentes pour élaborer et mettre en œuvre des propositions qui poursuivent cet objectif ;
  • Utiliser le levier de la commande publique pour valoriser les produits issus de circuits courts, locaux, durables et à faible coût environnemental, sous la forme d’un « guide d’achats » à adresser aux acheteurs publics. Par exemple :
    • Tenir compte dans les appels d’offres du coût environnemental des produits (il faut pour cela que l’impact environnemental fasse l’objet d’une évaluation en euros) : un rapport présenté au Conseil National de l’Alimentation (CNA) propose une méthode pour produire ces informations, de telle manière que les services de marchés publics de la restauration collective puissent s’y référer ;
    • Prévoir dans les appels d’offres un allotissement fin, notamment par type de denrée ou par territoire introduire (outre le critère du prix ou du coût), un ou plusieurs autres critères comprenant des aspects qualitatifs, environnementaux ou sociaux, notamment les conditions de production ou de commercialisation, le développement de l’approvisionnement direct des produits de l’agriculture, la fraîcheur ou la saisonnalité des produits. Ces actions vont permettre aux producteurs locaux de répondre avec plus d’efficacité que les grandes centrales alimentaires qui importent des produits plus émetteurs de gaz à effet de serre.

Logo issu du site officiel 

Alpes de Haute Provence, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons

Vendre en circuits courts : opportunités et défis

Image par RD LH de Pixabay 

Les avis de l’ADEME

En termes d’impact sur l’environnement, la diversité de ces circuits ne permet pas d’affirmer qu’ils présentent systématiquement un meilleur bilan environnemental que les circuits « longs », notamment en matière de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre.
En effet, les modes et pratiques de production sont beaucoup plus déterminants en matière de bilan environnemental que le mode de distribution, notamment pour les fruits et légumes (culture de produits de saison). 

A ce jour, les études effectuées révèlent la grande diversité des circuits et pratiques et l’impossibilité de généralisation. Elles permettent d’identifier les paramètres qui déterminent un éventuel gain environnemental.
Cet avis passe en revue les différents bénéfices environnementaux potentiels.

〈C’est pourquoi nos 6 associations privilégient le bio. 〉