Pollution de l'air et Covid...
Pendant le premier confinement, une réduction de la pollution de l’air ambiant et de la mortalité associée a été constatée.
Afin de limiter la propagation du virus COVID-19, le gouvernement a mis en place en 2020 deux périodes de confinement sur le territoire français, puis un couvre-feu depuis le 16 décembre 2020, effectif entre 20h et 6h du matin. La mesure a été avancée à 18h sur l’ensemble de la France métropolitaine depuis le 16 janvier 2021.
Le premier confinement, strict au niveau des déplacements, a eu un fort impact positif sur la qualité de l’air. Le deuxième confinement a moins d’impact sur la pollution atmosphérique liée au trafic routier en région Sud. Le couvre-feu décale la pointe de pollution plus tôt dans la soirée que les années précédentes à la même période.
Dans le cadre de son programme de surveillance Air et Santé, Santé publique France a évalué les impacts à court et long terme sur la mortalité en France métropolitaine de la diminution de l’exposition à la pollution atmosphérique liée au confinement.
Les résultats de l’évaluation quantitative d’impact sur la santé (EQIS) montrent que les bénéfices d’une moindre exposition à la pollution de l’air ambiant durant le premier confinement peuvent être estimés à environ :
- 2 300 décès évités en lien avec une diminution de l’exposition aux particules, dont les sources sont multiples et qui représentent la pollution de fond.
- 1 200 décès évités en lien avec une diminution de l’exposition au dioxyde d’azote (NO2), liée principalement au trafic routier.
1° confinement, une baisse significative des NOx, due à la baisse du trafic automibile
1° confinement, une hausse des PM2,5 elle aussi significative, due à l’augmentation du brûlage du bois (chauffage et déchets verts)
Le confinement oblige les populations à passer davantage de temps chez eux et à se chauffer. Par ailleurs, la pratique du brûlage des déchets verts semble s’être renforcée, bien que ce soit interdit. Les particules du chauffage et du brûlage de bois ont remplacé celles émises par le trafic routier.
Contrairement à la baisse drastique de la pollution automobile constatée entre mars et mai, ce deuxième confinement a moins d’impact sur la pollution atmosphérique liée au trafic routier en région Sud.
Le trafic routier a peu baissé au cours de cette période car les établissements scolaires sont restés ouverts, ainsi que nombreux établissements recevant du public. Si le trafic automobile est resté dense, les concentrations en oxydes d’azote, traceurs du trafic routier, ont tout de même légèrement diminué de 25% sur les stations trafic et de 20% sur le fond urbain, par rapport aux concentrations généralement observées les années précédentes à la même période.
Les particules fines PM2.5 sont émises par diverses sources de pollution (trafic, secteur industriel et chauffage au bois). L’évolution de leurs concentrations journalières est similaire à celui du premier confinement. On constate en effet lors de cette deuxième période une faible augmentation de leurs concentrations à hauteur de 19% par rapport aux années précédentes à la même période.
Les conditions météorologiques de ce deuxième confinement ne peuvent cette fois-ci pas réellement expliquer cette légère augmentation des particules fines par rapport aux années précédentes. En revanche, la part de l’activité humaine confinée sur cette période peut être avancée : l’arrivée du froid a favorisé l’utilisation du chauffage domestique et le télétravail a également pu accentuer son utilisation.