Pourquoi végétaliser la ville ?
(CENTRE D'ECOLOGIE URBAINE de MONTREAL)
Le lierre : un exemple à suivre
Les murs de la L2 - ce qui pourrait être fait
Bénéfices environnementaux
- Régulation de la température
- Les mouvements d’air verticaux
Quand les surfaces dures et absorbantes se réchauffent, des mouvements d’air verticaux sont créés et entraînent dans l’air les particules de poussière du sol, les disséminant dans l’environnement. Les études montrent que les surfaces verticales végétalisées n’atteignent pas plus de 30°C (alors qu’un mur nu peut atteindre 60°C) et qu’aucun mouvement d’air n’y est observé (Peck et al., 1999). Une façade recouverte d’une épaisse couche de lierre, permet de réduire de 28% le pic de transmission de chaleur au travers d’un mur orienté ouest dans une journée ensoleillée d’été (Di et Wang, 1999). De plus, le mouvement d’air étant plus accentué sur les surfaces verticales (murs) que sur les surfaces horizontales (toits), une façade végétale bloque le mouvement de particules le long du bâtiment, car elle en limite le réchauffement et crée de la turbulence.
- L’effet d’îlot de chaleur urbain
L’effet d’îlot de chaleur urbain est caractérisé par des températures urbaines estivales de 5 à 10 °C supérieures à celles du milieu environnant. Ce phénomène est dû à la radiation solaire absorbée par les surfaces imperméables foncées comme les toits et les surfaces pavées de la ville. La radiation absorbée est ensuite émise en chaleur. La présence d’un flux de chaleur lié au chauffage urbain, aux unités de climatisation, à la circulation automobile et à l’activité industrielle favorise également le réchauffement.
La lutte contre l’effet d’îlot de chaleur urbain passe par deux mesures : une augmentation de la réflectivité des surfaces et une augmentation de la végétation en ville.
Le verdissement urbain est effectivement reconnu par l’INSTITUT NATIONAL de SANTE du QUEBEC (INSPQ) comme étant une mesure de lutte contre les îlots de chaleur urbain.
- La filtration des particules
Les murs végétalisés filtrent aussi les particules. Ces dernières adhèrent à la surface des feuilles, des branches et des tiges et s’infiltrent dans le sol ou le substrat de croissance au moment des précipitations (Peck et al., 1999).
- L’évapotranspiration
La végétalisation des murs contribue à l’atténuation de l’effet d’îlot de chaleur urbain en augmentant l’humidité disponible par l’évapotranspiration et en créant un ombrage qui empêche les surfaces d’absorber la radiation solaire et de l’irradier par la suite en chaleur.
L’évapotranspiration est la combinaison de l’évaporation de l’eau du sol et de la transpiration des plantes (Raven et al., 2000). Ce phénomène entraîne le refroidissement des feuilles et de l’air ambiant.
La diminution de 1°C de l’effet d’îlot de chaleur urbain fait baisser de 5% la demande en électricité liée à la climatisation et à la réfrigération. La diminution de la consommation entraîne la réduction de l’émission de gaz à effet de serre et autres polluants atmosphériques. Par contre, comme pour la qualité de l’air, l’impact de la végétalisation du bâtiment sur la modération de la température est plus évident lorsque les espaces verts sont étendus.
Les surfaces végétales de faible surface ont une influence sur le climat seulement si elles sont en grand nombre et associées à un réseau plus vaste (Dunnett et Kingsbury, 2008).
- La qualité de l’air
Lors de la photosynthèse, les plantes utilisent le dioxyde de carbone (un gaz à effet de serre) contenu dans l’air, ainsi que l’eau et les nutriments contenus dans le sol, pour produire de l’oxygène. Le verdissement urbain a donc le potentiel de diminuer l’impact de la libération de dioxyde de carbone par les véhicules, les industries et tous les systèmes alimentés par des sources d’énergies qui ne sont pas vertes. La qualité de l’air s’en trouve ainsi améliorée et les problèmes respiratoires diminués. Il faut cependant noter certaines limites : les plantes produisent de l’oxygène le jour. La nuit, le processus s’inverse en l’absence de lumière, les plantes passent de la photosynthèse à la respiration, durant laquelle elles absorbent l’oxygène et libèrent du dioxyde de carbone.
Il y a malgré cela une balance positive nette quant à la production d’oxygène, c’est à dire, que sur une base annuelle, les plantes produisent plus d’oxygène que de dioxyde de carbone.
- La biodiversité
Les façades végétales ne sont pas des habitats naturels, mais elles peuvent servir de corridors écologiques qui aident à contrer la fragmentation des habitats due à l’urbanisation et à l’imperméabilisation des surfaces en découlant (Earth Pledge, 2005). Les murs végétalisés sont effectivement un excellent habitat pour la faune urbaine qui y est protégée (Dunnett et Kingsbury, 2008).
Bénéfices à l’échelle du bâtiment
- L’isolation thermique et la consommation d’énergie
En été, l’isolation diminue le transfert de chaleur vers l’intérieur, tandis qu’en hiver, elle diminue le transfert vers l’extérieur (Peck et al., 1999)
L’air contenu dans la masse de plantes agit comme isolant.
Le vent diminuant l’efficacité énergétique d’un bâtiment, une couche de végétaux agit comme un tampon qui l’empêche de circuler directement le long des parois du bâtiment. En hiver, le tiers de la demande en chauffage est attribué au vent qui refroidit les murs extérieurs.
En été, l’évapotranspiration contribue à diminuer la température à la surface du bâtiment, ce qui réduit le réchauffement à l’intérieur, et, par le fait même, la consommation d’énergie nécessaire à la climatisation
- La protection de l’enveloppe du bâtiment
La végétalisation protège l’enveloppe du bâtiment des rayons solaires ultra violets, des températures élevées et des fluctuations journalières de température. Ces facteurs de stress pour les matériaux de revêtement peuvent causer sa désagrégation, son délaminage, des fissures et même des ruptures (Dunnett et Kingsbury, 2008).
Une façade de plantes grimpantes est également moins propice à être recouverte de graffiti qu’un mur de briques nu et permet de cacher les graffitis existants durant l’été.
Bénéfices sociaux
- L’esthétique
La végétalisation, comme l’art et la poésie, est un outil puissant pour rendre le bâtiment plus organique. On connaît les impacts positifs de la végétalisation sur l’écosystème, mais il faut également s’assurer qu’il s’agit d’un choix qui améliore la qualité de vie des occupants et qui amène un sentiment de bien-être.
- La qualité de l’espace
Comme une vue sur un paysage naturel, la vue sur un mur vivant ou sur un toit vert améliore la qualité visuelle de l’espace aménagé en milieu urbain. On considère généralement que les espaces verts ont moins de valeur économique que les espaces construits qui génèrent des échanges commerciaux. On a donc tendance à les négliger croyant qu’ils ne peuvent pas avoir d’impact économique positif. Pourtant, la végétalisation augmente la valeur des propriétés résidentielles. Les hôtels louent plus cher une chambre avec une vue sur des toits verts, c’est donc qu’elle représente une valeur ajoutée (Basset Baskaran, 2001; Getter et Rowe, 2006; Osmundson, 1999).
Le contact avec un paysage à caractère naturel, comme la vue de plantes, a aussi des effets bénéfiques sur la santé humaine. Parmi ceux-ci, on trouve la réduction du stress et de l’agressivité, la baisse de la pression sanguine, le relâchement des tensions musculaires, l’augmentation de sentiments positifs comme le calme (Ulrich et Simons, 1986; Velazquez, 2005). La végétalisation des façades peut également améliorer le confort des occupants en procurant une isolation sonore. Alors que les surfaces dures réfléchissent le bruit plus qu’elles ne l’absorbent, le sol, les plantes et l’air contenu entre les plantes et la surface du bâtiment contribuent à l’isolation sonore. Le bruit de la machinerie, du trafic et des avions peut alors être absorbé. Le son du vent dans les feuilles et les branches contribuent par ailleurs à créer un sentiment de bien-être (Peck et al., 1999).
La détérioration prématurée des surfaces
La principale polémique entourant l’implantation de plantes grimpantes est certainement la croyance ancrée que ces dernières endommagent les surfaces des murs. En fait, au contraire, la plupart des plantes grimpantes prolongent la durée de vie de la brique, de la pierre, du bois, des peintures, teintures et autres matériaux en les protégeant des intempéries (changement de température, vent, pluie, rayons UV, etc. ). Les plantes à ventouses et à racines-crampons sont les seules grimpantes qui pourraient potentiellement endommager les murs, car les autres types de grimpantes viennent s’accrocher à des supports, non pas directement sur la façade.
L’entretien des plantes
L’implantation d’un mur de plantes grimpantes pourrait être freinée par la crainte de l’entretien que cela demande au fil des ans. Il s’agit pourtant de l’une des plantations qui demandent le moins de soins. En effet, une inspection et une taille annuelles suffisent habituellement pour permettre la croissance et limiter l’envahissement. L’essentiel de l’entretien se résume en ces quelques opérations relativement simples :
- Aider la préhension des plantes sur leur support en les guidant et en les attachant si nécessaire ;
- Couper les pousses qui partent dans la mauvaise direction et qui risqueraient de s’accrocher aux gouttières, aux câbles électriques, aux fenêtres et aux avant-toits ;
- Éclaircir la plante par une taille sélective si elle devient trop dense et si ses tiges sont trop emmêlées ;
- Couper les boucles moins esthétiques qui se forment vers l’extérieur et qui peuvent surcharger le support ;
- Débarrasser les gouttières, les fenêtres, les câbles électriques et les avant-toits des tiges rampantes et des débris végétaux (Dunnett et Kingsbury, 2008).
Quelques statistiques
Selon Peck et al. (1999), 150 m2 de surface foliaire, soit la surface totale des feuilles, répondraient aux besoins essentiels en oxygène pour une personne annuellement. Selon les mêmes chercheurs, 1 m² de mur couvert d’une couche de 10 à 15 cm d’épaisseur de vigne peut combler jusqu’à 3 % des besoins en oxygène d’une personne annuellement. De la même façon, 1 m² de mur couvert de 25 cm d’épaisseur de lierre fournit 7 % de ces besoins.
Le lierre, un dépolluant naturel
Le lierre est un des principaux dépolluants de l’atmosphère (principalement les particules de poussières).
Par mètre carré de mur, un lierre (Hedera helix) peut compter jusque trois à huit mètres carrés de feuilles et contenir jusqu’à six grammes de particules (Dunnett et Kingsbury, 2004). Cette plante a en outre un feuillage persistant de sorte qu’elle peut fonctionner comme filtre pendant toute l’année. Cette qualité est surtout importante pour l’élimination des particules de poussière. Par rapport aux murs nus, le lierre permet une augmentation très significative de la surface filtrante. Le verdissement des murs nus améliore en outre considérablement l’aspect de la ville.
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« Une étude néerlandaise présente ainsi un taux d’absorption de 0,2 mg de NO2 absorbé par décimètre carré et par jour, soit un abattement de 10% de la pollution due au NO2.
Une autre étude a montré un abattement de NO2 de 3,5 ppb à 10 mètres de l’écran et de 2,3 ppb à 150 mètres de celui-ci. »
McPherson et al. (1994) ont par exemple évalué que les arbres de Chicago prélèveraient 6145 tonnes de polluants atmosphériques annuellement. La dimension et l’état de santé des arbres auraient une fois encore un impact majeur sur leur efficacité comme système de dépollution. Les gros arbres (> 77 cm DHP) en bonne santé prélèvent environ 70 fois plus de polluants atmosphériques annuellement que les petits arbres (< 8 cm DHP), soit 1,4 kg contre 0,02 kg respectivement. »
Amélioration du cadre de vie
Comme une vue sur un paysage naturel, la vue sur un mur vivant ou sur un toit vert améliore la qualité visuelle de l’espace aménagé en milieu urbain.
Le contact avec un paysage à caractère naturel, comme la vue de plantes, a aussi des effets bénéfiques sur la santé humaine. Parmi ceux-ci, on trouve la réduction du stress et de l’agressivité, la baisse de la pression sanguine, le relâchement des tensions musculaires, l’augmentation de sentiments positifs comme le calme (Ulrich et Simons, 1986; Velazquez, 2005). La végétalisation des façades peut également améliorer le confort des occupants en procurant une isolation sonore. Alors que les surfaces dures réfléchissent le bruit plus qu’elles ne l’absorbent, le sol, les plantes et l’air contenu entre les plantes et la surface du bâtiment contribuent à l’isolation sonore. Le bruit de la machinerie, du trafic et des avions peut alors être absorbé. Le son du vent dans les feuilles et les branches contribuent par ailleurs à créer un sentiment de bien-être (Peck et al., 1999).
Régulateur thermique
Son feuillage persistant, similaire à un mur végétal, permet alors de limiter la hausse des températures dans le logement puisqu’on estime qu’il absorbe 28 % du rayonnement lors d’une journée d’été.
L’évapotranspiration de ses feuilles (la perte d’eau due à la chaleur) engendre également une baisse des températures à l’extérieur.
Parallèlement, une fois que le lierre est en place, ses feuilles robustes, souvent nombreuses et sur plusieurs niveaux de profondeur, jouent également un rôle tampon contre le vent et donc le refroidissement du logement.
Enfin, quel que soit le support choisi pour faire grimper votre lierre, il est bon de savoir qu’il le protégera des rayons UV autant que des intempéries ce qui lui donnera une plus longue durabilité dans le temps. Et il protégera aussi votre mur des… graffitis
Ecosystème
Le lierre est un véritable écosystème à lui seul car il abrite et nourrit un nombre incalculable d’insectes et animaux et participe à l’équilibre de l’environnement.
Il abrite énormément d’animaux de toutes tailles jusqu’au hibou moyen-duc s’il est assez développé ! Papillons, merles, écureuils et bien d’autres animaux y trouveront de quoi s’abriter, se reproduire ou se nourrir.
Pour remplir son rôle d’incroyable agent favorisant la biodiversité, le lierre est une des rare plante à avoir sa floraison aussi tard dans l’année (de fin septembre à fin octobre voir novembre), donnant ainsi de quoi manger aux pollinisateurs alors qu’ils n’ont plus rien d’autre à se mettre sous la dent.
Les fruits se formant ensuite en février, ce qui est également très rare, permet à de nombreux oiseaux de trouver de quoi manger à un moment difficile de la mauvaise saison.
C’est une véritable aubaine pour les insectes, mais aussi pour les arachnides qui se réfugient et vivent en quantité sous son feuillage toujours vert. Certains papillons lui sont même presque inféodés : le Larentie verdâtre (Acasis viretata) et sa chenille arpenteuse, le Tordeuse de l’œillet (Cacoecimorpha pronubana) aux ailes orange. L’Argus à bandes noires, appelé aussi Azuré du nerprun (Celastrina argiolus), est le seul papillon de jour à se développer sur le Lierre. Il en va de même pour une abeille solitaire : Colletes hederae. Il sert de zone d’hivernage pour les coccinelles et pour la forme adulte de certains papillons comme le Citron (Gonepteryx rhamni). Cette liane est la dernière espèce ligneuse indigène à fleurir, c’est-à-dire de mi-septembre à début novembre. Ses fleurs jaune verdâtre en ombelles suivent la règle des cinq : cinq sépales, cinq pétales et cinq étamines. Elles attirent de nombreux lépidoptères : Abeilles solitaires et domestiques, Guêpes, Bourdons, Syrphes, Mouches ainsi que quelques papillons comme les Vanesses. C’est pratiquement la seule source de nourriture pour ces insectes en période pré-hivernale.
Ce monument naturel accueille bon nombre d’espèces d’oiseaux qui l’utilisent comme refuge, site de nourrissage et de nidification. Beaucoup d’oiseaux s’y réfugient la nuit, été comme hiver. Car le feuillage compact modère les chaleurs estivales et tempère les froideurs hivernales ; c’est vraiment une plante climatisée. La Chouette hulotte y passe la journée bien cachée, tout comme le Hibou moyen-duc.
Les Moineaux s’y chamaillent. Les Mésanges, Rouges-gorges, Troglodytes mignons et autres insectivores s’y nourrissent, car les insectes et araignées y sont abondants. Le Lierre joue de ce fait un rôle fondamental sur la régulation des populations parasitaires.
Comme pour les fleurs, le Lierre fructifie à une période décalée. C’est vers la fin de l’hiver, au début du printemps, en période de disette qu’apparaissent les fruits. Les fruits sont des baies noir bleuâtre de 8 à 10 mm et en grappes. Ils sont, paraît-il, en grande quantité, toxiques pour l’homme, mais pas pour les oiseaux. Ces baies attireront, surtout en période de grand froid, le Merle noir, la Grive mauvis, la Grive litorne, la Grive musicienne, l’Accenteur mouchet, le Verdier, le Pinson, la Tourterelle turque, l’Étourneau sansonnet et le Pigeon ramier. Ces fruits viennent bien à point pour rassasier les oiseaux migrateurs, telles les Fauvettes à tête noire, lors de leurs retours en mars.
Beaucoup d’oiseaux construisent leurs nids bien dissimulés dans l’entrelacs des branches du Lierre. Le Troglodyte mignon construit un nid en forme de sphère parfaite. Celui du Merle, en demi-sphère, est réalisé en torchis et tapissé de mousse et de plumes. La Mésange à longue queue fabrique un nid ovale en mousse, lichen et… toiles d’araignées. Le nid hémisphérique du Rouge-gorge familier est construit en mousse et herbes sèches.
Les mammifères visitent aussi le Lierre. Le Lérot, le Muscardin, l’Écureuil roux, s’y nourrissent, s’y abritent et y séjournent l’hiver. La Martre et la Fouine y chassent, tout comme certaines chauves-souris, dont l’Oreillard roux.
Le lierre, plante médicinale (extrait du site DOCTISSIMO)
UTILISATION INTERNE
En cas de rhume, de bronchite et même de coqueluche, son action permet de dégager les voies respiratoires et apaiser une toux grasse. Il traite aussi l’arthrose et les rhumatismes.
UTILISATION EXTERNE
Action reconnue contre les affections de la peau, diminution des démangeaisons, des brûlures. Il contribue à la cicatrisation des plaies et possède un effet anticellulite.
INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES USUELLES
Le lierre grimpant est connu pour soigner la toux, mais aussi pour dégager les voies respiratoires ou traiter les inflammations des bronches, lors de maladies telles que la bronchite, le rhume ou la coqueluche. Il est aussi efficace en cas d’arthrose et de rhumatismes.
AUTRES INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES DÉMONTRÉES
Actions cutanées : pour la cicatrisation, mais aussi les démangeaisons et les brûlures. Il permet, notamment, de soigner les cors au pied.
En 1988, la Commission E allemande a reconnu l’usage des feuilles de lierre grimpant pour traiter les infections et les inflammations des voies respiratoires et les symptômes de la bronchite chronique d’origine inflammatoire.
Une véritable symbiose avec l’arbre
Le lierre n’est pas un parasite car il se fixe à son support ( mur ou arbre) par des ventouses non absorbantes, contrairement au gui qui pénètre l’écorce des arbres pour se nourrir de leur sève.
Ses racines sont superficielles et ne concurrencent pas celles des arbres qui elles, vont chercher plus profondément leur nourriture.
Contrairement à une idée reçue, il n’étouffe pas l’arbre qui lui sert de support, car il grimpe verticalement, ne s’enroule pas, et n’empêche pas l’arbre de grossir.
Il fait un couvre sol très efficace car il empêche la pousse de l’herbe, des ronces, et autres plantes indésirables.
Le lierre forme avec l’arbre une association «gagnant – gagnant ». L’un sert de support à l’autre et l’autre est protégé par le premier.
Une véritable symbiose s’installe entre le lierre et l’arbre, l’un dynamisant l’autre.
La L2, c'est quoi ? : une autoroute à l'intérieur de la Ville de Marseille, appelée officiellement A507
La L2
Le projet de la rocade L2 à Marseille : une longue histoire…
A l’origine, dans les années 1930, la Ville de Marseille souhaitait réaliser, par des réservations foncières, une deuxième rocade de la ville, la première étant constituée des boulevards de ceinture (rocade dite « du Jarret »).
L’extension urbaine qui s’est produite depuis cette époque fait que les terrains réservés sont intégrés aujourd’hui dans des quartiers densément peuplés.
Ainsi, désormais, la rocade combine deux fonctions complémentaires : le contournement de Marseille par la mise en relation des deux autoroutes (A7 et A50) et la desserte inter-quartiers.
La L2 EST : de l’autoroute A50 au quartier de Frais Vallon
Le tracé de la L2 Est est le fruit d’une longue concertation avec les représentants habitants des quartiers traversés : comités d’intérêt de quartier du XIIème arrondissement, élus locaux…. Ces échanges ont abouti au choix d’un tracé en large partie en tranchée couverte avec des aménagements urbains ou des espaces verts sur les couvertures : parc de la Moline, jardins familiaux réalisés sur la tranchée couverte de Montolivet…
Quelques étapes-clés
Années 1980 : début des premières études d’opportunité
1983 : Déclaration d’utilité publique de la section des tilleuls de Frais-Vallon à Saint-Jérôme
1991 : approbation de l’avant-projet sommaire
31/12/1992 : déclaration d’utilité publique de la L2 Est par décret
28/10/2002 : approbation de l’avant-projet sommaire modificatif (APSM) n°2
10/05/2004 : approbation de l’avant-projet sommaire modificatif n°3, document de référence concernant la valeur de la commande en cours sur la L2
15/12/2006 : 4ème avant-projet sommaire modificatif portant sur les équipements d’exploitation et de sécurité et sur la configuration définitive de l’échangeur de Florian
Travaux achevés
1994 : génie civil du viaduc de Frais Vallon, murs de soutènement non courants de Frais Vallon à Bois Luzy
1997 : génie civil de la tranchée couverte de Montolivet et sa station de ventilation
2000 : génie civil de la tranchée de Saint Barnabé
2010 : Saint-Barnabé, raccordement des 2 demi-échangeurs en surface et réalisation des 2 voies routières
Février 2010 / automne 2011 : génie civil ouvrage d’art de la tranchée couverte de la Fourragère
Mai 2010 / été 2011 : réalisation du futur CIGT II de Septèmes-les-Vallons
La L2 Nord : de Frais-Vallon au raccordement avec l’A7
Après les premières études menées dans les années 1980, une longue démarche de concertation a été menée avec les riverains avec pour objectif « de contribuer à rendre le projet pertinent et cohérent par rapport à ses finalités, ses impacts et les enjeux des quartiers traversés ».
Une première étape de concertation publique s’est déroulée en plusieurs phases entre 2000 et 2002. Cette étape a marqué les premières réflexions sur le projet L2 Nord.
• La première phase de concertation des mois de juin et de juillet 2000 a permis de comparer les deux options principales (option Nord ou option Sud) pour le passage de la L2 Nord. Cette phase s’est achevée par la décision ministérielle du 12 avril 2001 et le choix de « l’option Sud ».
• La deuxième phase de concertation des mois de mai et juin 2001 a permis de présenter les composantes de l’option Sud et d’engager la réflexion concernant le projet urbain associé à la réalisation de la L2. La variante « MIN Ouest » (marché d’intérêt national Ouest) a recueilli la majorité des opinions favorables ;
• La troisième phase de concertation du mois de février 2002 a permis d’exposer les possibilités d’aménagements urbains des quartiers traversés par le projet routier ;
A la suite de ces concertations, le dossier d’avant-projet sommaire (APS) a été produit en octobre 2004 sur la base de la solution « MIN Ouest ». Depuis lors, un complément de concertation publique sur la L2 Nord a été apporté en 2008, une enquête publique relative à la L2 Nord a été lancée en 2009.
La L2 Nord a fait par la suite l’objet d’une Déclaration d’Utilité Publique de la L2 Nord en Conseil d’Etat en 2010.
Murs de la L2, coté automobilistes
Côté circulation
Les automobilistes qui parcourent la L2 peuvent circuler au milieu de fresques gigantesques … qui ont remplacé les parements en strates d’argile prévus initialement pour éviter le rebond des bruits de circulation
Murs de la L2, côté riverains
Des murs nus, tagués, sordides… voici ce que les riverains « admirent » tous les jours.
Véritables réservoirs de chaleur
Alors qu’on connaît les atteintes à la Santé Publique causée par la pollution de l’air (Marseille est encore classée ville la plus polluée de France) ; alors qu’on connaît le rôle positif des végétaux dans l’assainissement de l’air… Pourquoi ne pas recouvrir l’arrière des murs de soutènement par du lierre ?
Une proposition peu onéreuse et aux multiples avantages :
- Capte et synthétise les particules fines
- Atténue le bruit de circulation des riverains
- Œuvre pour la biodiversité en offrant un habitat aux insectes, de la nourriture aux abeilles et aux oiseaux
- Restitue un peu de cadre de vie et rafraîchit l’atmosphère en été pour des riverains durement touchés