Utilisation des micro algues

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Otourly, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons, commentaires BDO – CAN

Made in Marseille : CityTree  le mur végétal qui purifie l’air comme 275 arbres (Article complet ici)

« Dans notre rubrique inspiration, retrouvez cette semaine « CityTree », un mur végétal, inventé par la start-up allemande Green City Solutions, qui représente l’équivalent de 275 arbres et accélère ainsi la purification de l’air dans un rayon de 50 mètres alentour pour y réduire la pollution d’environ 30%.

CityTree est un concept révolutionnaire qui pourrait faire des petits. Grâce à des panneaux solaires et des capteurs performants, ce mur de 4 mètres de haut et 3 mètres de large utilise la mousse pour purifier l’air par la photosynthèse et absorbe 240 tonnes de gaz, de poussières et de particules par ans, soit l’équivalent de 275 arbres.

Ce mur végétal utilise un système de récupération d’eau de pluie pour « arroser » les plantes, des panneaux solaires et des capteurs pour réguler son humidité et sa température. Il fallait y penser !

Et le projet fait son chemin puisque de nombreuses villes s’y sont mises… Berlin en compte déjà quelques uns, Dresde et Klingenthal en Allemagne, Oslo, Budapest, ainsi que Hong Kong.

Le projet est actuellement en test à Paris, sur la place de la Nation : 3 « CityTree » ont été installés. Cela compenserait donc l’équivalent d’environ 1 500 voitures »

AIRPACA : Les algues : une piste pour améliorer la qualité de l’air mais pas que… (Article complet ici)

« Réduire la présence des gaz à effet de serre et de certains polluants comme le dioxyde d’azote (NO2) dans l’atmosphère grâce à des micro-algues puis utiliser ces dernières pour produire de l’énergie, tel est le défi à relever cette année à Fos-sur-Mer avec le projet innovant VASCO 2.

Cette expérimentation se déroule jusqu’à fin 2018 et les résultats permettront de savoir si ce type d’installation est réalisable à grande échelle et si ce système permet, au-delà de la contribution à la transition énergétique, de réduire les rejets atmosphériques de CO2 et de NOx de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer. »

Conso Globe : Biofaçades : des murs en micro-algues pour nettoyer les villes demain (Article complet ici)

« On connaissait les soupes d’algues, les farines de micro-algues, les cosmétiques à base de micro-algues… Mais avez-vous déjà imaginé des murs couverts de micro-algues ? C’est le pari d’un projet appelé SymBIO2, mené depuis plusieurs années par un cabinet d’architecte et un laboratoire.

Un bouclier thermique pour économiser de l’énergie

Il s’agit de cultiver des micro-algues à la surface même des murs, grâce à des photobioréacteurs plans. Fermée l’hiver et maintenue à 25°C par l’algoculteur, la biofaçade agit comme une serre en accumulant l’énergie solaire, et crée un tampon thermique qui améliore l’isolation du bâtiment. Ouverte et ventilée l’été, elle fait de l’ombre à la structure.

Ces biofaçades sont donc conçues comme des économiseurs d’énergie : 50 % d’économie sur les besoins énergétiques du bâtiment, selon Olivier Scheffer, coordinateur du projet, que l’on peut entendre dans la vidéo ci-dessous. D’autant plus que les photobioréacteurs eux-mêmes fonctionnent comme de véritables panneaux solaires. Seuls 5 % de l’énergie solaire étant consommés par les algues, le reste peut être réutilisé pour chauffer le bâtiment.

 

Présentes dans les océans, les lacs et les cours d’eau, les micro-algues absorbent la majeure partie du CO2, puisqu’elles s’en nourrissent.

 Depuis 2013, un prototype nommé SymbioBox tourne avec succès à St Nazaire. De plus, une première biofaçade semi-industrielle de 200 m² vient d’être livrée à la commune de Champs-sur-Marne. Installée sur une façade du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), partenaire du projet, elle devrait être opérationnelle d’ici avril-mai 2016. »

Sciences et Avenir : Une colonne d’algues pour purifier l’air de nos villes (Article complet ici)

« Non seulement ce dispositif capture du CO2 et rejette de l’oxygène, mais en plus il devient une source de biogaz pour le chauffage des villes.

Pourquoi se contenter de réduire les sources d’émission alors qu’il est possible d’en extraire une partie depuis l’atmosphère ? C’est ce que propose l’entreprise Suez, en partenariat avec la start-up française Fermentalg. Leur idée consiste à installer sur des sites pollués (zones industrielles, milieu urbain, axes à fort trafic routier…) de hautes colonnes en verre renfermant, à la manière d’un aquarium, une grande quantité d’eau. À l’intérieur, des microalgues croissent et se multiplient très rapidement. Comme toute matière végétale, ces algues renferment des chloroplastes, qui vont leur permettre de capter la lumière et de l’utiliser comme source d’énergie pour transformer le dioxyde de carbone environnant en oxygène grâce à une réaction biochimique bien connue : la photosynthèse.

 Capturer le CO2 pour en faire du biogaz

Certes, alimenter ces rangées de lampes et les pompes faisant circuler l’air à l’intérieur de la colonne, cela consomme de l’électricité. Mais le bilan carbone de l’ensemble du système demeure extrêmement positif, assurent ses concepteurs qui chiffrent à entre 1 et 10.000 tonnes, la quantité de carbone que capture un tel dispositif en une année. « Un puits de carbone de 1m³ d’eau permet de fixer une quantité de CO2 équivalente à celles de 100 arbres » affirment les concepteurs de ce dispositif. Lorsque la population d’algues devient trop importante, un système de pompes assure la vidange automatique du contenu de la colonne dans le réseau des eaux usées de la ville (auquel il faudra bien évidemment la relier). Les algues sont alors charriées jusqu’à la station d’épuration voisine dans laquelle la matière organique qui les constitue est transformée en biogaz dans des unités de méthanisation. »

Rapport de projet d'étudiants de la fac de GRENOBLE ENSE³ ( 22/01/2018)

« Nous nous sommes également intéressés à la bio filtration par micro algues, qui est un peu moins mature que la technologie précédente mais dont des démonstrateurs commencent à être installés. Nous avons étudié deux de ces démonstrateurs, toujours dans l’objectif de traiter l’air pollué des tranchées couvertes de la L2.

Le premier démonstrateur est développé conjointement par Suez France, la start-up Fermentalg et la mairie de Paris. Une première expérimentation a été lancée en janvier 2017 à Colombes dans les Hauts de Seine. La seconde partie de l’expérimentation, un réservoir de la forme d’une colonne Morris remplie de micro algues installée à l’été 2017 place d’Alésia à Paris pour au moins un an, a été beaucoup plus médiatisée. Plus précisément, il s’agit d’un réservoir de 4 m de hauteur et de 2,5 m de diamètre qui devrait permettre de capter autant de CO2 que 100 arbres grâce à la photosynthèse, soit une tonne de CO2 par an 18. Il s’agit donc d’un puits de carbone, qui rejettera en prime de l’oxygène dans l’air environnant. Les micro algues pourraient peut-être aussi capter une partie du dioxyde d’azote émis par le trafic des voitures.

 Le deuxième exemple que nous avons étudié est le système installé dans le cadre du projet Vasco 2 à Fos-Sur-Mer par l’entreprise Coldep, dont le but est de traiter les fumées industrielles du site industrialo-portuaire. Trois bassins de bio filtration par micro algues (dont un de 160 m 2 ) ont été installés entre septembre 2016 et le printemps 2017 et l’expérimentation doit se poursuivre jusqu’à la fin de l’année 2018. Les micro algues y seront cultivées, alimentées par le CO2 provenant directement des usines, récoltées, mélangées dans une centrifugeuse, concentrées puis transformées en un carburant de type pétrole, le bio brut. Le bio brut sera alors raffiné jusqu’à l’obtention d’un biocarburant. Plusieurs paramètres seront étudiés : la dissolution des fumées dans l’eau des bassins, la composition de la biomasse récoltée, la transformation des micro algues en bio brut ainsi que le raffinage, qui sera comparé avec celui utilisé pour des pétroles conventionnels. Ce dispositif devrait permettre de réduire les rejets atmosphériques de CO2 et de NOx de la zone. D’après l’entreprise Coldep, que nous avons contactée, il serait possible d’installer un système similaire pour filtrer l’air des tranchées couvertes de la L2.

Nous avons réfléchi à l’endroit où pourrait être implanté un tel système de bio filtration, par végétaux ou par micro algues. Monsieur de Saint-Romain [DREAL] nous a indiqué un lieu au nord-ouest de la tranchée couverte de Sainte-Marthe, sur la partie nord de la L2, autour du PKN -2.5 (plan disponible en annexe 4). A la sortie de ce tunnel, plusieurs centaines de m² sont pour l’instant inexploités, et la ville préférerait qu’ils ne restent pas inoccupés pour éviter de mauvais usages de cet espace. La ville n’ayant pas encore prévu d’aménagement à cet endroit, il serait possible d’y positionner les bassins, avec l’arrivée par le sol d’air extrait du tunnel grâce à une canalisation d’extraction.

 Conclusion

Ce rapport propose une liste non exhaustive de solutions envisageables afin de répondre à une problématique centrée autour d’aspects économiques, environnementaux et sociaux.

Tout en engageant la responsabilité d’aucune des parties prenantes du dossier, ce document préconise un certain nombre d’actions. Celles-ci sont focalisées à la fois sur l’aspect production d’énergie grâce aux énergies renouvelables via différentes méthodes, mais également sur le traitement de l’air dans les infrastructures autoroutières. Et le financement de tels dispositifs n’est pas à rechercher à l’échelle locale mais bien nationale voir même à l’échelle européenne. Et une manière de trouver plus facilement des fonds serait que les solutions soient des prototypes de technologies innovantes, et que donc des portions d’essais sur la rocade leur soient consacrées. Cela en ferait une autoroute à la fois innovante et lieu de tests en conditions réelles.

Bien que les technologies proposées possèdent des degrés de maturation industrielle différents, elles permettent néanmoins de réaliser un tour d’horizon des solutions réalisables. Ce rapport à destination du collectif Anti-Nuisance L2 (CAN L2) se veut également pédagogique, instructif, en vue de futures discussions